Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
leblogfootdenico
26 mars 2012

Ancelotti était-il indispensable?

L'avenir nous dira si le remplacement de Kombouaré, en janvier dernier, par Carlo Ancelotti était judicieux. Quoi qu'il en soit, et même si l'arrivée d'un entraîneur de renom comme le technicien italien pouvait faire rêver, l'attitude des dirigeants à l'égard de Kombouaré a été on ne peut moins correcte. Ce n'est un secret pour personne: il est difficile, très difficile d'être entraîneur du PSG. Or, le Kanak s'en est, contre toute attente, plutôt bien sorti. Il est resté deux ans et demi, a remporté deux Coupes de France, et était premier avant de se faire limoger! Premier! Les dirigeants ont prétexté l'élimination dès le premier tour en Ligue Europa (compétition dont tout le monde se fout) pour s'en séparer. C'est dommage: l'entraîneur, qui avait hissé son équipe à la quatrième place la saison dernière, était apprécié pour son caractère bien trempé et sa franchise. Ce n'était certes pas le tacticien du siècle, mais arriver à mi-saison à hisser le PSG au sommet de la Ligue 1 relève quasiment du miracle. Kombouaré, qui a été sur la sellette dès la première seconde où Leonardo est arrivé au club, a dû partir avec un profond sentiment d'injustice, puisque le problème provenait manifestement moins des résultats que de l'image, loin d'être aussi prestigieuse que celle d'Ancelotti.

L'Italien, il est vrai, a un palmarès et une aura infiniment supérieurs à l'ex-coach de Strasbourg et de Valenciennes. Notre homme a entraîné la Juve, le Milan AC et Chelsea. Il a notamment remporté deux Ligues des Champions (avec Milan) et deux titres de champion (un avec Milan, l'autre avec Chelsea). Il s'est en outre forgé une réputation de fin tacticien, doté de surcroît d'un excellent contact avec ses joueurs, mêlant à leur égard exigence et complicité. On a rarement entendu un de ses anciens joueurs se plaindre de lui. Bien au contraire, les joueurs qui l'ont cotoyé par le passé (par exemple Pirlo et Gattuso, pendant huit saisons au Milan) n'en disent que du bien. Bref, l'annonce quelque peu injuste du départ de Kombouaré a été compensée par le prestige du nouvel arrivant. Malgré cela, trois mois après son arrivée, son bilan ne s'avère pas tout à fait convaincant.

Certes, le club n'a sous son règne connu qu'une seule défaite, et les joueurs apprécient l'atmosphère détendue qu'il a apportée, ainsi que les séances d'entraînement qu'il propose, plus éprouvantes mais aussi plus stimulantes. Mais Paris vient de perdre sa première place, au profit d'un Montpellier décidé à ne rien lâcher. Et si l'équipe marque plus de buts sous Ancelotti, elle en encaisse davantage que pendant l'ère Kombouaré, et ce malgré la philosophie de jeu de l'Italien, basée sur la rigueur défensive, et malgré également le mercato d'hiver, où plusieurs joueurs à vocation défensive sont arrivés (Thiago Motta, Alex, Maxwell...). Concernant le système et le jeu lui-même, ils ne diffèrent pas vraiment de ceux proposés par Kombouaré: on cherche toujours une réelle fluidité dans la transmission de balle et un jeu plus collectif, moins centré sur les coups d'éclat des individualités offensives. Et Ancelotti n'a pas encore réussi à ranimer Pastore, qui a une nouvelle fois été décevant hier soir. Bref, il y a encore du pain sur la planche pour l'Italien, qui sait que son rôle a quelque chose d'ingrat. C'est ça qui est dur quand on remplace un entraîneur qui était premier. Soit on fait aussi bien, soit on fait pire...

Publicité
Commentaires
leblogfootdenico
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 19 690
Publicité